Chez Betty, l'intégrale

Vie d'avant

LE BISTROT DE BETTY

Lors de son départ pour d'autres cieux, il y a quelques mois, j'avais diffusé rapidement sur FB une vidéo de 3 minutes  en forme d'hommage. Et je me disais q'un jour, peut être faudrait s'arrêter un peu plus longtemps chez Betty. Une dizaine de minutes, ce n'est pas très long.  On s'aperçoit alors que nos souvenirs ont des tronches, des gueules qui font du bien...Il nous reste aussi d'inénarrables dialogues de bistrots, comme celui que vous entendrez dès le début. On s'y croirait!

Chez Betty était un lieu connu même par ceux qui n'y étaient jamais allés. Journaux, renseignements en tout genre pour les touristes égarés, café et croissants pour quelques habituée(e)s et toujours un bouquet sur le comptoir. Des fleurs apportées, en général, par les clients. Ils avaient ainsi l'impression d'être un peu chez eux.

Betty n'est jamais partie en vacances, et quand elle a mis la clef sous la porte, ce fut pour toujours.  Glinglin était déjà là, rendant de menus services à gauche et à droite. Aujourd'hui, c'est surtout à droite.  Le matin, vers 7h, il passait chez Betty récupérer un ou deux journaux qu'il convoyait ensuite à bon port. Ces images ont été tournée en 2002 ou 2003. Elles témoignent d'un moment, d'une époque. Nous savions tous que des lieux comme celui là étaient en sursis. Les derniers piliers de bistrots s'effritaient tranquillement, atteints par la limite d'âge. Aujourd'hui, on ne commence pas à picoler le rouge du travailleurs et du soldat à 8h. On attend 17h à la terrasse du Plaza pour déguster un Saint-Emillion presque hors de prix. Autre temps...

Des gueules comme on n'en fait plus!